Le bailleur peut refuser le renouvellement du bail conclu avec l'exploitant de la résidence de tourisme. Toutefois, il devra dans ce cas, sauf exceptions prévues aux articles L. 145-17 et suivants du code de commerce, payer à l'exploitant une indemnité dite d'éviction égale au préjudice causé par le défaut de renouvellement.

Investir dans un logement meublĂ© pour dĂ©fiscaliser, c’est bien. Mais encore faut-il pouvoir le revendre le moment venu. Les intermĂ©diaires Ă  contacter. Plusieurs milliers d’appartements sont ache-tĂ©s tous les ans dans le cadre de rĂ©siden-ces de tourisme ou d’affaires, de rĂ©sidences pour Ă©tudiants ou seniors, ou d’Ehpad. Quel-ques centaines seulement sont revendues chaque annĂ©e, alors que la demande est importante pour des biens de seconde main. Ce marchĂ© de l’occasion commence seulement Ă  prendre ses marques Et pour cause, ces logements ne sont pas des biens immobiliers comme les autres. Le marchĂ© secondaire s’organise Il y a quelques annĂ©es, revendre un appartement achetĂ© dans une rĂ©sidence Ă  la montagne Ă©tait un vĂ©ritable casse-tĂȘte pour les particuliers. Depuis, les choses se sont un peu amĂ©liorĂ©es et, comme pour le marchĂ© des SCPI, placement longtemps handicapĂ© par son manque de liquiditĂ©, celui des rĂ©sidences services s’est organisĂ© pour faciliter la revente. MĂȘme si beaucoup de spĂ©cialistes prĂ©sentent ce placement comme une Ă©par-gne immobiliĂšre de long terme, un produit de placement qui assure une rente viagĂšre , nombre de propriĂ©taires souhaitent s’en sĂ©parer pour passer Ă  autre chose ou se trouvent dans l’obligation de le faire. La principale cause de vente est le divorce, puis les accidents de la vie et le dĂ©cĂšs , explique Benjamin Nicaise, prĂ©sident de Cereni-cimo et fondateur d’une plate-forme de revente LB2S. DĂ©sormais, la plupart des acteurs du marchĂ© des rĂ©sidences avec services disposent de leur structure de revente. C’est le cas de Domitys, de Pierre & Vacances et de BNP Paribas Real Estate qui, bien sĂ»r, se chargent de revendre leurs produits. Il existe aussi des sociĂ©tĂ©s comme Cereni­cimo, CĂ©rĂšs Conseil ou Le Revenu Pierre qui ne sont pas monomarque, mais sont trĂšs sĂ©lectifs. Les biens qu’ils choisissent de vendre doivent remplir un certain nombre d’exigences comme la bonne qualitĂ© de la gestion, la rĂ©gularitĂ© de versement des loyers
 Il nous arrive de refuser un appartement quand on estime que le gestionnaire est malhonnĂȘte ou en trop grande difficulté», explique Benjamin Nicaise, de Cerenicimo. Marie-Laure Raymond, qui a créé CĂ©rĂšs Conseil en 2005, une plateforme spĂ©cialisĂ©e, confirme que “tous les biens ne sont pas revendables”. Cette derniĂšre, pour ne pas fermer la porte aux propriĂ©taires qui rencontrent des difficultĂ©s de gestion, a Ă©galement mis en place une seconde structure, Pour ces appartements, nous annonçons clairement la couleur, les difficultĂ©s de gestion principalement, et il y a en consĂ©quence une plus forte dĂ©cote.» Vous pouvez Ă©galement vous dĂ©brouiller seul, mais recourir Ă  ces professionnels n’est pas une mauvaise chose, car ils vont pouvoir Ă©plucher votre bail et en ressortir les points nĂ©gatifs et positifs qui auront une incidence sur le prix. Ils s’occuperont de tout mise en place des annonces, estimation, Ă©tude du bail, demande des diagnostics, certificat de conformitĂ©, mĂ©trage Carrez, du rĂšglement de copropriĂ©tĂ©, etc. Ils Ă©tudieront aussi les relevĂ©s de charges, le bilan du gestionnaire... Tous ces documents doivent ĂȘtre fournis par le gestionnaire, mais il peut se montrer rĂ©ticent Ă  les transmettre. Si on refuse de me les fournir, je classe les appartements dans la catĂ©gorie Ă  risques, car ce manque de communication crĂ©e un doute», explique Marie-Laure Raymond. Leurs services sont facturĂ©s entre 4 et 10% environ du prix de vente. Ces frais s’ajoutent aux frais lĂ©gaux de notaire. Le loyer annuel dĂ©termine le prix Un appartement dans une rĂ©sidence Ă©tudiante, dans une rĂ©sidence seniors ou autres n’est pas un bien immobilier comme les autres. Le loyer est le premier critĂšre pour l’évaluation du bien. Si on se base sur une rentabilitĂ© de 3,5 % par an et des loyers annuels de 6 000 euros, le prix de vente s’établira Ă  environ eu­ros. La valeur se fait en grande partie sur le rendement locatif pondĂ©rĂ© par la qualitĂ© du gestionnaire de la rĂ©sidence, la rĂ©partition des charges, la durĂ©e du bail restant Ă  courir, et enfin par le prix au mĂštre carrĂ©. La qualitĂ© du bien et sa situation ne sont pas prĂ©pondĂ©rantes, mais elles permettent d’envisager l’avenir plus sereinement. Il faut ĂȘtre attentif Ă  la rentabilitĂ© demandĂ©e et pratiquĂ©e sur le marchĂ© pour assurer une vente et comprendre oĂč se situe la demande pour apprĂ©cier la rentabilitĂ© future», explique Julien Rabier, de l’Institut du patrimoine. L’objectif de ces placements immobiliers est de procurer des revenus complĂ©mentaires, mais pas de procurer un gain en capital. Au bout du compte, il ne faut pas s’attendre Ă  une plus-value extraordinaire. L’inverse est plus courant, soit une dĂ©cote de 10 Ă  30 % sur le prix d’achat. La durĂ©e du bail pĂšse dans la balance Outre les pĂ©riodes de l’annĂ©e plus ou moins propices Ă  la vente de biens immobiliers en bord de mer ou Ă  la montagne, il y a un autre calendrier Ă  surveiller, c’est celui de votre bail. Soyez attentif Ă  la durĂ©e du bail qui reste Ă  courir. Plus le terme du contrat approche, plus l’incertitude sur sa reconduction plane sur la gestion et plus le risque est manifeste pour le repreneur. Cette contingence va bien sĂ»r peser sur le prix demandĂ©. Il est donc conseillĂ© de vendre, si vous avez le choix, Ă  la moitiĂ© du bail ou alors d’attendre son renouvellement. En principe, le gestionnaire doit vous avertir, au moins six mois avant la fin du contrat, de sa dĂ©cision de continuer ou non. Mais il n’est pas obligĂ© de communiquer les conditions de la reprise du bail. Il peut trĂšs bien ­demander une baisse des loyers», affirme la dirigeante de CĂ©rĂšs Conseil. Il vaut mieux que le vendeur attende le renouvellement du bail qui apportera plus de visibilitĂ© aux futurs acquĂ©reurs. Si le bail, qui relĂšve du droit commercial, est si embarrassant, vous vous posez peut-ĂȘtre la question de le dĂ©noncer, pour revenir Ă  un bail de droit civil, moins contraignant. C’est tout Ă  fait possible, mais sachez que le gestionnaire vous demandera des indemnitĂ©s d’éviction qui peuvent reprĂ©senter deux Ă  trois annĂ©es de loyers. En effet, cette indemnitĂ© n’est pas encadrĂ©e. VĂ©rifiez alors son mode de calcul dans votre contrat de bail et dans votre contrat de vente. Avec ou sans TVA La cession n’est pas sans effets fiscaux pour le vendeur selon qu’il aura choisi le rĂ©gime de loueur en meublĂ© non professionnel LMNP ou du Censi-Bouvard, selon qu’il aura achetĂ© avec ou sans TVA. Si l’on opte pour la rĂ©duction d’impĂŽt du Censi-Bouvard, on s’engage Ă  louer le bien pendant neuf ans, et en cas de vente avant ce terme, il faut rembourser l’avantage fiscal dont on a bĂ©nĂ©ficiĂ©. Si on choisit celui du LMNP, la vente n’aura aucune consĂ©quence pour le cĂ©dant. Autre point Ă  surveiller, le remboursement ou non de la TVA. Lors de l’achat, on vous a proposĂ© le remboursement de la TVA sur le prix d’acquisition contre votre engagement de conserver le bien durant vingt ans. Il est toujours possible de revenir sur cet engagement, mais vous devrez rembourser la TVA au prorata des annĂ©es restantes, Ă  moins que l’acheteur reprenne le bail et continue de le louer. Autre cas de figure si le promoteur s’est engagĂ© Ă  rĂ©gler la TVA, dans ce cas, il n’y a aucune incidence lors de la vente ni pour vous ni pour l’acheteur. Les appartements sont vendus en l’état Avant de vendre, vous voudrez peut-ĂȘtre rafraĂźchir les peintures ou changer le mobilier usagĂ© pour que votre appartement se prĂ©sente sous son meilleur jour. N’en faites rien ! Votre appartement est gĂ©rĂ© par un tiers qui est chargĂ© de ces questions. Vous ne pouvez rien y faire, votre appartement sera vendu en l’état, ce qui aura Ă©videmment une incidence sur le prix. Le gestionnaire se charge de l’état des lieux et il peut Ă©ventuellement planifier des travaux, dont il faudra tenir compte dans le prix», explique Gilles Haut­rive, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© de BNP Paribas Immobilier RĂ©sidentiel Transaction Neuf. Pour les gros travaux, renseignez-vous sur le calendrier de rĂ©alisation afin de prĂ©ciser Ă  qui ils incombent et tenez-en compte dans l’évaluation. En conclusion, vendre un bien en rĂ©sidence services est plus facile qu’il y a quelques annĂ©es, mais reste difficile. Choisir le bon intermĂ©diaire est l’une des clĂ©s du succĂšs. Les 4 types d’investissement proposĂ©s par les spĂ©cialistes de la dĂ©fiscalisation 1 RĂ©sidences de tourisme En ville, au bord de la mer ou Ă  la montagne, les rĂ©sidences de tourisme avec piscine, sauna, salle de restaurant, etc. sĂ©duisent, car on peut combiner sĂ©jour personnel et location dans un lieu convivial. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros pour un logement. Combien ça rapporte ? De 3 Ă  5 %. ➜ Les avantages. La large gamme de logements est proposĂ©e, du simple studio au grand appartement haut de gamme et services de mĂȘme qualitĂ©. Un logement bien situĂ© dans une station dynamique Ă©tĂ© comme hiver peut ĂȘtre rempli une bonne partie des vacances scolaires, mais rarement toute l’annĂ©e. ➜ Les inconvĂ©nients. Le poids des charges et des installations, la complexitĂ© de certains baux commerciaux, la rotation des gestionnaires dans certaines rĂ©sidences. 2 RĂ©sidences Ă©tudiantes Les rĂ©sidences pour Ă©tudiants fleurissent dans les villes grandes et moyennes, ce qui pourra rendre la revente Ă  terme plus difficile. Attention Ă  la localisation. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros pour un logement. Combien ça rapporte ? De 4 Ă  5,5%. ➜ Les avantages. La demande est forte pour les studios tout Ă©quipĂ©s. Le taux de remplissage est constant quand les logements sont bien placĂ©s Ă  proximitĂ© des pĂŽles d’études et de recherche et des centres-ville. ➜ Les inconvĂ©nients. La rotation des locataires, surtout si les loyers sont Ă©levĂ©s. D’oĂč une usure plus rapide du mobilier et des Ă©quipements. Attention Ă©galement aux charges d’entretien des parties communes dont vous dĂ©tenez une cote-part. 3 RĂ©sidences seniors Dans ces rĂ©sidences, sont proposĂ©s de petits appartements indĂ©pendants dans un environnement sĂ©curisĂ©, oĂč des services et des activitĂ©s sont proposĂ©s aux occupants locataires. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros pour un appartement. Combien ça rapporte ? De 3,5 Ă  4,5%. ➜ Les avantages. Les occupants ne changent pas toutes les semaines ni tous les ans, et, en principe, ils prennent soin de leur environnement. Si la rĂ©sidence est proche des commerces, des transports, des services mĂ©dicaux, etc., les locataires resteront. ➜ Les inconvĂ©nients. VĂ©rifiez le coĂ»t des charges de certains Ă©quipements qui ne sont pas toujours utiles comme la piscine ou la salle de cinĂ©ma. 4 Ehpad Les rĂ©sidences mĂ©dicalisĂ©es performantes sont dotĂ©es d’équipements mĂ©dicaux, de salles d’opĂ©ration, de personnel spĂ©cialisĂ©. Les occupants disposent d’une chambre Ă©quipĂ©e et de mobilier adaptĂ©. Combien ça coĂ»te ? De Ă  euros. Combien ça rapporte ? De 4 Ă  5%. ➜ Les avantages. La demande de logements mĂ©dicalisĂ©s ne cesse de croĂźtre. ➜ Les inconvĂ©nients ? Les coĂ»ts des services, de l’entretien, de remplacement du matĂ©riel et du mobilier mĂ©dicalisĂ©. Les Ă©tablissements signent tous les cinq ans une convention avec l’agence rĂ©gionale de santĂ© et le conseil gĂ©nĂ©ral, mais elle n’est pas obligatoirement reconduite. Deplus, par dĂ©rogation au principe de la rĂ©siliation triennale propre au bail commercial, l’article L.145-7-1 du code de commerce prĂ©voit pour sa part que le bail commercial conclu entre le propriĂ©taire et l’exploitant d’une rĂ©sidence de tourisme est d’une durĂ©e de 9 ans minimum. La rĂ©siliation triennale est donc expressĂ©ment exclue dans ce cas. RĂ©sidence de tourisme. Une rĂ©ponse ministĂ©rielle rappelle l'information obligatoire du futur acheteur en rĂ©sidence de tourisme, dont le bien sera soumis au statut contraignant des baux commerciaux et notamment du paiement d'une indemnitĂ© d'Ă©viction s'il ne renouvelle pas le bail aprĂšs les 9 annĂ©es. La rĂ©ponse ministĂ©rielle rappelle le droit applicable en matiĂšre de rĂ©sidence de tourisme Un bail commercial de minimum 9 ans sans rĂ©siliation possible aprĂšs 3 ans "En application de l'article L. 145-7-1 du code de commerce, le bail commercial signĂ© entre les propriĂ©taires et les exploitants de rĂ©sidences de tourisme est d'une durĂ©e minimale de neuf ans, sans possibilitĂ© de rĂ©siliation Ă  l'expiration d'une pĂ©riode triennale." AprĂšs les 9 premiĂšres annĂ©es, la rĂ©siliation triennale est possible "PassĂ© ce dĂ©lai, les parties sont soumises au statut de droit commun des baux commerciaux si le locataire souhaite poursuivre son activitĂ©, il ne peut s'opposer au refus de renouvellement du bail opposĂ© par le bailleur, sous rĂ©serve que celui-ci ait notifiĂ©, en temps utile, ses intentions." L'obligation d'informer le futur acquĂ©reur de l'indemnitĂ© d'Ă©viction en cas de non renouvellement "Dans ce cas, le bailleur doit lui verser une indemnitĂ© d'Ă©viction, afin de compenser l'atteinte portĂ©e Ă  la " propriĂ©tĂ© commerciale " du locataire. En revanche, si le locataire ne sollicite pas le renouvellement de son bail, le bailleur reprend la jouissance de son bien et ne perçoit aucune indemnitĂ©. Or les articles L. 321-3 et L. 321-4 du code du tourisme prĂ©voient l'obligation d'informer expressĂ©ment, dans les documents de commercialisation des rĂ©sidences de tourisme, les acquĂ©reurs de logements situĂ©s dans de telles rĂ©sidences de l'existence de l'indemnitĂ© d'Ă©viction en cas de refus de renouvellement du bail commercial. Cette obligation est reprise dans l'arrĂȘtĂ© du 23 dĂ©cembre 2009, fixant les critĂšres relatifs aux documents de commercialisation diffusĂ©s aux acquĂ©reurs de logements situĂ©s dans les rĂ©sidences de tourisme. Cela Ă©tant, le Gouvernement a entamĂ© une rĂ©flexion visant Ă  renforcer l'information des acquĂ©reurs de lots dans des rĂ©sidences de tourisme, en complĂ©ment des informations qui sont dĂ©jĂ  rendues obligatoires par l'arrĂȘtĂ© du 23 dĂ©cembre 2009, prĂ©citĂ©. Il est, en effet, impĂ©ratif que les investisseurs particuliers prennent la mesure de leur engagement financier au sein des rĂ©sidences de tourisme." Par Me Bruno Axel TRAESCH Source RĂ©p. min., n°10749, JO SĂ©nat du Lebail commercial ne peut pas stipuler la renonciation par le locataire de la rĂ©sidence de tourisme (exploitant) Ă  l’indemnitĂ© d’éviction en cas de non renouvellement. Condition : AcquĂ©rir un bien en rĂ©sidence de services a longtemps attirĂ© un grand nombre de particuliers personnes physiques, souhaitant faire un investissement locatif, qui se sont vus sĂ©duire par ses nombreux avantages tels que la rĂ©cupĂ©ration de la TVA et la rĂ©duction d’impĂŽt, la possibilitĂ© de jouir de son bien plusieurs jours voire semaines par an, des loyers garantis quelque soit le taux d’occupation, une gestion autonome. Sont considĂ©rĂ©es comme des rĂ©sidences de service les rĂ©sidences Ă©tudiantes, les rĂ©sidences de tourisme, les rĂ©sidences pour seniors et les rĂ©sidences pour personnes ĂągĂ©es dĂ©pendantes ou EHPAD, dĂšs lors qu’elles proposent au moins trois des quatre services suivants l’accueil, la blanchisserie, l’entretien et le petit-dĂ©jeuner. En outre, elle doit ĂȘtre exploitĂ©e par un gestionnaire unique, pour satisfaire aux conditions d’avantages fiscale et Ă©galement pour qu’elle puisse constituer une unitĂ© Ă©conomique. Le schĂ©ma est le suivant des particuliers achĂštent une chambre ou un studio dĂ©pendant d’un immeuble en copropriĂ©tĂ©, au moyen d’un emprunt bancaire. Concomitamment, ils consentent au futur exploitant de l’immeuble un bail commercial de 9 ans au minimum, sans facultĂ© de rĂ©siliation triennale pour l’exploitant afin de garantir au propriĂ©taire une exploitation pĂ©renne de la rĂ©sidence. L’Exploitant fixe unilatĂ©ralement les loyers, de tel maniĂšre qu’ils permettent Ă  l’investisseur particulier, de rembourser son prĂȘt, sans avoir Ă  dĂ©bourser une quelconque somme. L’Exploitant loue ensuite ces chambres et studios selon une certaines pĂ©riodicitĂ© Ă  des Ă©tudiants ou Ă  des personnes de passage. En pratique, ce schĂ©ma qui paraĂźt trĂšs sĂ©duisant est pourtant source de nombreux abus par les exploitants de rĂ©sidences un grand nombre de particuliers investisseurs ont eu beaucoup de mal Ă  recouvrer leur loyers et charges impayĂ©s, ou se sont trouvĂ©s confrontĂ©s Ă  devoir accepter une rĂ©duction importante de loyer pouvant atteindre jusqu’à 80% en invoquant un loyer supĂ©rieur Ă  la valeur locative ou un taux de remplissage qui n’est plus conforme Ă  celui espĂ©rĂ©, outre d’importants travaux Ă  devoir payer
 tout cela en ayant un crĂ©dit Ă  rembourser alors mĂȘme que les loyers ne rentrent plus. Dans la majoritĂ© des cas, le rĂšglement de copropriĂ©tĂ©, rĂ©digĂ© par le promoteur, prĂ©voit que la destination de l’immeuble est une rĂ©sidence avec service et les lots ayant trait auxdits services sont des parties privatives appartenant au Promoteur et gĂ©rĂ©s en direct par l’Exploitant, alors mĂȘme que la logique voudrait qu’ils appartiennent Ă  l’ensemble de la corpropriĂ©tĂ©, en tant que parties communes. Ce schĂ©ma Ă©conomique a naturellement pour dessein de renforcer l’état de dĂ©pendance du bailleur vis-Ă -vis de l’Exploitant, dĂšs lors que celui-ci appartient bien souvent au mĂȘme groupe que celui du Promoteur. Ainsi – si l’exploitant viole ses obligations contractuelles vis-Ă -vis des baux qu’il a contractĂ© avec les investisseurs bailleur, le Promoteur, propriĂ©taires des lots de services, ne se dĂ©liera pas de celui-ci au profit d’un autre exploitant qui ne sera rien d’autre que son concurrent ; – si le bailleur entend rĂ©silier son bail afin de pouvoir le gĂ©rer en toute sĂ©rĂ©nitĂ© tout seul, il sera tenu au paiement d’une indemnitĂ© d’éviction reprĂ©sentant deux voire trois annĂ©es du chiffre d’affaires du logement concernĂ© et ne pourra plus bĂ©nĂ©ficier des services, dĂšs lors qu’ils appartiennent au promoteur et qu’ils sont gĂ©rĂ©s par l’Exploitant. Le risque est qu’il se retrouvera en infraction au rĂšglement de copropriĂ©tĂ© et au CGI et risque de se voir confrontĂ© Ă  un redressement de TVA dĂšs lors que l’exploitation dudit bien a durĂ© moins de 20 ans par le gestionnaire. Prenant conscience de cette rĂ©alitĂ© tardivement, les bailleurs finissent par accepter, sans autre choix, la baisse de loyer imposĂ©e par leur gestionnaire. Pour tenter de mettre un terme Ă  ces dĂ©rives, le code de tourisme est intervenu pour obliger les exploitants de rĂ©sidence de tourisme classĂ©e Ă  communiquer chaque annĂ©e les comptes d’exploitation et bilans portant sur la rĂ©sidence Ă  leurs bailleurs, afin de leur permettre d’avoir une certaine visibilitĂ©. Pour les autres rĂ©sidences de services, lesdits documents peuvent ĂȘtre obtenus sur le fondement de l’article 145 du CPC. Malheureusement, ce dispositif reste toujours insuffisant pour les particuliers investisseurs.
211 L’indemnitĂ© d’éviction Le propriĂ©taire peut refuser le renouvellement du bail conclu avec l’exploitant de la rĂ©sidence de tourisme. Toutefois, il devra dans ce cas, sauf exceptions prĂ©vues aux articles L. 145-17 et suivants du Code de Commerce, payer Ă  l’exploitant une indemnitĂ© dite d’éviction Ă©gale au prĂ©judice causĂ© par

En mars 2020, dĂšs le dĂ©but de l’épidĂ©mie de la COVID-19, de nombreux exploitants de rĂ©sidences de tourisme Pierre & Vacances, Odalys, Lagrange, CGH, Reside Etudes Apparthotels, MMV, Belambra, Nemea, 
 ont dĂ©cidĂ© unilatĂ©ralement de fermer » tout ou partie de leurs rĂ©sidences en prĂ©tendant ĂȘtre dans l’impossibilitĂ© de les exploiter. Ces mĂȘmes exploitants ont reprochĂ© aux bailleurs de ne pas respecter leur obligation contractuelle de dĂ©livrance des lots, espĂ©rant ainsi Ă©chapper Ă  leur obligation de paiement des loyers et des charges locatives. Or, la doctrine retient que [1] Il faut dĂ©terminer si la dĂ©cision de fermeture concerne l’immeuble lui-mĂȘme interdiction de recevoir du public ou l’activitĂ© du preneur interdiction d’exercice de son activitĂ© dĂšs lors qu’elle implique la rĂ©ception du public. Si elle concerne l’activitĂ© du preneur et non l’immeuble lui-mĂȘme, le bailleur ne manque pas Ă  son obligation de dĂ©livrance, de sorte que le preneur ne peut invoquer l’exception d’inexĂ©cution ». Et la jurisprudence retient Ă©galement, dans le cas d’un gestionnaire de rĂ©sidence de tourisme, que [2] Si la sociĂ©tĂ© Appart City soutient, pour se soustraire Ă  son obligation, l’exception d’inexĂ©cution, il ne peut qu’ĂȘtre constatĂ© que le bail commercial n’a pas subordonnĂ© le paiement des loyers Ă  une occupation particuliĂšre des locaux ni Ă  aucun taux de remplissage. Il ne rĂ©sulte d’aucun Ă©lĂ©ment que l’appelant ait manquĂ© Ă  ses obligations contractuelles rendant impossible la location des lots et l’exercice par le preneur de son activitĂ© hĂŽteliĂšre. » Le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal judiciaire de Paris adopte la mĂȘme position Le contexte sanitaire ne saurait en lui-mĂȘme gĂ©nĂ©rer un manquement par le bailleur Ă  son obligation de dĂ©livrance du bien louĂ©. Ces circonstances ne lui Ă©tant pas imputables. » [3] Le contexte sanitaire ne saurait en lui-mĂȘme gĂ©nĂ©rer un manquement par le bailleur Ă  son obligation de dĂ©livrance du bien louĂ© ni caractĂ©riser la perte de la chose louĂ©e comme le soutient la dĂ©fenderesse. » [4] Les rĂ©sidences de tourisme n’ayant pas fait l’objet d’une dĂ©cision de fermeture administrative, les gestionnaires pouvaient donc jouir des lots mis Ă  leur disposition par les bailleurs. Et les loyers et charges locatives doivent ĂȘtre payĂ©s en consĂ©quence. Toutefois, il est constatĂ© notamment pour la saison d’hiver 2020/2021 que des gestionnaires de rĂ©sidences de tourisme ont dĂ©cidĂ© Ă  nouveau de ne pas exploiter tout ou partie de leurs rĂ©sidences. Selon un article du journal LE FIGARO publiĂ© le 8 dĂ©cembre 2020, mis Ă  jour le 11 dĂ©cembre 2020 [5] À quelques jours du verdict gouvernemental sur un dĂ©confinement le 15 dĂ©cembre, la plupart des grandes enseignes de rĂ©sidences de tourisme se dĂ©clarent prĂȘtes Ă  ouvrir une partie de leurs sites Ă  la montagne pour NoĂ«l. » S’agissant de PIERRE & VACANCES [6] Si les pistes sont fermĂ©es, nous n’ouvrirons pas, sauf peut-ĂȘtre dans les stations oĂč il y a une vie Ă  l’annĂ©e. Mais chez nous, ne concerne que cinq sites », avait pour sa part rĂ©pondu au Figaro GrĂ©gory Sion, le directeur gĂ©nĂ©ral de Pierre & Vacances, le lendemain du discours d’Emmanuel Macron. Depuis, le groupe a non seulement dĂ©cidĂ© d’ouvrir ces cinq sites mais Ă©largi son offre Ă  11 rĂ©sidences dans 9 stations. » S’agissant d’Odalys [7] Si nous restons sur 50 Ă  60% d’occupation pour la fin de l’annĂ©e, dĂ©clarait au Figaro Laurent Dusollier, le directeur gĂ©nĂ©ral du groupe, le 25 novembre, nous pourrons ouvrir certaines rĂ©sidences. » S’agissant de MMV [8] Quant Ă  MMV, poids-lourd de l’hĂ©bergement au sommet avec lits dans 16 stations des Alpes, il confirme que ses 8 rĂ©sidences-clubs et ses 10 hĂŽtels-clubs ne rouvriront que le 23 janvier. » S’agissant de CGH [9] CGH dĂ©cidera dans les jours qui viennent d’ouvrir ou non tout ou partie de ses 20 rĂ©sidences alpines » S’agissant de MGM [10] Le groupe haut-savoyard MGM maintient au 19 dĂ©cembre l’ouverture de ses 7 rĂ©sidences alpines de Savoie et Haute-Savoie ainsi la location du grand chalet individuel du Grand-Bornand-Chinaillon. Toutefois, sur les sites de SamoĂ«ns et de La RosiĂšre la nouveautĂ© de l’hiver, tous deux composĂ©s d’une rĂ©sidence et d’un hĂŽtel 4-Ă©toiles, celui-ci sera n’ouvrira pas pour les vacances de fin d’annĂ©e. » Pourtant, le preneur a en principe l’obligation d’exploiter son fonds de commerce, c’est-Ă -dire d’exploiter la rĂ©sidence de tourisme. Si le preneur n’exploite pas la rĂ©sidence, que peut faire le bailleur ? Il sera envisagĂ© le refus de renouvellement du bail sans indemnitĂ© d’éviction A. et la rĂ©siliation du bail en cours d’exĂ©cution B.. A. Le refus de renouvellement du bail sans indemnitĂ© d’éviction En droit L’article L. 145-17-I, 1° du Code de commerce prĂ©voit que la cessation sans raison sĂ©rieuse et lĂ©gitime de l’exploitation d’un fonds de commerce peut constituer un motif grave et lĂ©gitime de refus de renouvellement [11]. La cessation peut ĂȘtre retenue mĂȘme si le bail ne comporte pas de clause imposant une obligation d’exploiter puisque la disposition est d’ordre public [12]. Il peut paraĂźtre logique que le locataire qui n’exploite pas son fonds ne puisse avoir droit au renouvellement de son bail. Cependant, ainsi que le prĂ©cise le texte, la cessation doit ĂȘtre sans raison sĂ©rieuse et lĂ©gitime, ces circonstances Ă©tant souverainement apprĂ©ciĂ©es par les juges du fond. Les magistrats doivent donc rechercher parmi les Ă©lĂ©ments d’un dossier ceux qui permettent d’établir que la non-exploitation est sans raison sĂ©rieuse et lĂ©gitime. Pour cela, ils peuvent se rĂ©fĂ©rer Ă  un faisceau d’indices, comme la baisse du chiffre d’affaires, le dĂ©part du locataire du local avant la rĂ©ception du congĂ©, l’exploitation d’une activitĂ© autre que celle qui Ă©tait autorisĂ©e par le bail [13]. Il faudra donc s’attacher Ă  Ă©tablir que le fonds de commerce n’est plus exploitĂ© sur une durĂ©e plus ou moins longue, une interruption ponctuelle, mĂȘme constatĂ©e par huissier, pouvant se rĂ©vĂ©ler insuffisante. Le bailleur doit prouver non seulement la non-exploitation, mais Ă©galement sa gravitĂ© et sa persistance. Ainsi, il ne suffit pas au bailleur de justifier d’un manquement, il doit aussi Ă©tablir que ce dernier s’est poursuivi au-delĂ  du dĂ©lai d’un mois aprĂšs la mise en demeure du preneur [14]. En l’espĂšce Le motif avancĂ© selon lequel les remontĂ©es mĂ©caniques seraient fermĂ©es constitue-t-il une raison sĂ©rieuse et lĂ©gitime de cesser l’exploitation d’une rĂ©sidence de tourisme ? Il est permis d’en douter. En effet, les touristes peuvent pratiquer d’autres activitĂ©s telles que le ski de fond, les ballades en montagne, 
 Selon un article de LA MONTAGNE publiĂ© le 2 janvier 2021 [15] Les derniers centimĂštres de poudreuse ont provoquĂ© une vĂ©ritable ruĂ©e vers le massif du Sancy. Les hĂ©bergeurs, en particulier, ont fait le plein et accueilli des visiteurs en quĂȘte de dĂ©paysement. 
 Certains endroits ont carrĂ©ment Ă©tĂ© saturĂ©s ». Les appels ont notamment plu sur Super Besse et le Mont-Dore. » La cessation de l’exploitation du fonds de commerce par certains gestionnaires de rĂ©sidences de tourisme pourrait alors constituer un motif grave et lĂ©gitime de refus de renouvellement du bail sans indemnitĂ© d’éviction, en cas de persistance. B. La rĂ©siliation du bail en cours d’exĂ©cution En droit Il existe deux rĂ©gimes la rĂ©siliation du bail de plein droit fondĂ©e sur une faute contractuelle clause rĂ©solutoire et la rĂ©siliation judiciaire du bail pour inexĂ©cution absence de clause rĂ©solutoire ou clause rĂ©solutoire inapplicable. La rĂ©siliation du bail commercial de plein droit fondĂ©e sur une faute contractuelle clause rĂ©solutoire Chaque bailleur doit vĂ©rifier dans son bail s’il existe une clause rĂ©solutoire et, dans l’affirmative, si elle peut concerner un manquement liĂ© Ă  l’exploitation du fonds de commerce par le preneur. En effet, l’inexploitation du fonds ne peut ĂȘtre sanctionnĂ©e sur le fondement de la clause rĂ©solutoire dont l’application est restreinte au non-paiement des loyers [16]. La rĂ©siliation judiciaire du bail commercial pour inexĂ©cution absence de clause rĂ©solutoire ou clause rĂ©solutoire inapplicable En l’absence de clause rĂ©solutoire ou si la clause rĂ©solutoire est inapplicable Ă  la cessation de l’exploitation du fonds de commerce, le bailleur pourrait envisager la rĂ©siliation judiciaire du bail. Lorsque l’une des parties ne remplit pas les obligations dĂ©coulant du bail commercial, la rĂ©siliation du contrat peut ĂȘtre sollicitĂ©e, soit sur le fondement de l’article 1224 du Code civil, soit sur le fondement de l’article 1741 du Code civil. L’obligation d’exploiter est une condition d’application du statut des baux commerciaux dont l’inexĂ©cution peut constituer un motif grave entraĂźnant la rĂ©siliation du bail aux torts du preneur si une clause impose l’exploitation effective et continue du fonds dans les lieux louĂ©s [17] [18]. Le bailleur doit vĂ©rifier dans son bail s’il existe une clause imposant l’exploitation effective et continue du fonds dans les lieux louĂ©s. Si c’est le cas, la cessation de l’exploitation pourrait constituer un motif grave justifiant de prononcer la rĂ©siliation judiciaire du bail commercial. La saisine du tribunal judiciaire, en vue de voir prononcer la rĂ©siliation du bail sur le fondement de l’article 1224 ou de l’article 1741 du Code civil, n’est pas subordonnĂ©e Ă  la notification prĂ©alable d’une mise en demeure, et ce mĂȘme si le bail comporte une clause rĂ©solutoire [19]. Autrement dit, le tribunal pourrait ĂȘtre saisi directement par le ou les bailleurs. En l’espĂšce Chaque bailleur doit vĂ©rifier dans son bail commercial s’il existe une clause rĂ©solutoire ou non. Selon le cas, la procĂ©dure envisagĂ©e sera diffĂ©rente. Une mise en demeure prĂ©alable sera nĂ©cessaire si l’action est fondĂ©e sur une clause rĂ©solutoire, mais ne sera pas nĂ©cessaire si l’action est fondĂ©e sur l’article 1224 ou l’article 1741 du code civil. Une Ă©tude au cas par cas est donc nĂ©cessaire. Au regard de la complexitĂ© de lĂ©gislation des baux commerciaux, des particularitĂ©s de chaque bail et du caractĂšre inĂ©dit de la crise liĂ©e Ă  la COVID-19, il est recommandĂ© aux bailleurs de solliciter les conseils d’un professionnel du droit. En conclusion, les gestionnaires ne peuvent cesser l’exploitation de leurs rĂ©sidences de tourisme sans raison sĂ©rieuse et lĂ©gitime. Les bailleurs disposent d’armes juridiques leur permettant de contraindre les gestionnaires Ă  respecter leurs obligations contractuelles. [1] La Semaine Juridique Entreprise et Affaires n° 17, 23 Avril 2020, 1179. [2] Cour d’appel de Grenoble 05/11/2020, n°16/04533. [3] Tribunal judiciaire de Paris, ord. rĂ©f., n°20/53713. [4] Tribunal judiciaire de Paris, ord. rĂ©f., 26 octobre 2020, n° 20/55901. [5] [6] [7] [8] [9] [10] [11] Cass. 3e civ., 22 janv. 2008 Rev. loyers 2008, p. 161. – CA Paris, 20 dĂ©c. 2007 JurisData n° 2007-352533 ; AJDI 2008, p. 585. – CA Versailles, 5 nov. 2013, n° 12/05419 JurisData n° 2013-029401. [12] CA Rouen, 2e ch., 20 janv. 2000 JurisData n° 2000-119724. [13] CA Bordeaux, 2e ch., 2 dĂ©c. 1998 JurisData n° 1998-049145. [14] Cass. 3e civ., 7 mars 2012, n° JurisData n° 2012-003945 ; JCP E 2012, 1778 ; Loyers et copr. 2012, comm. 240, note Brault. [15] [16] CA Douai, 3e ch., 27 fĂ©vr. 2003, n° 01/05250 JurisData n° 2003-210141. [17] Cass. 3e civ., 13 janv. 2015, n° Loyers et copr. 2015, comm. 99. – V. Ă©galement F. Planckeel, Le dĂ©part de fait du locataire Loyers et copr. 2018, dossier 6. [18] Cass. 3e civ., 16 oct. 2012, n° JurisData n° 2012-023552 ; Loyers et copr. 2012, comm. 326, E. Chavance. – Cass. 3e civ., 10 juin 2009, n° JurisData n° 009-048508 ; JCP E 2009, 330, F. Auque. – Cass. 3e civ., 10 juin 2009, n° JurisData n° 2009-048523 ; Loyers et copr. 2009, comm. 207, Brault. [19] Cass. 3e civ., 12 oct. 1988, n° JurisData n° 1988-002450. – Cass. 3e civ., 4 mai 2000, n° JurisData n° 2000-001849 ; Bull. civ. III, n° 94 ; Administrer juin 2001, p. 17, note Barbier. – CA NĂźmes, 1re ch. civ., sect. B, 6 fĂ©vr. 2007 JurisData n° 2007-335265.

ActualiteMaßtre Bruno axel TRAESCH | Résidence de tourisme: l'information obligatoire de l'acheteur sur l'indemnité d'éviction et le bail commercial Résidence de tourisme
Depuis2009 (loi du 22 juillet 2009 n°2009-888, art. 19), les documents contractuels de commercialisation de la rĂ©sidence de tourisme doivent prĂ©ciser aux futurs acquĂ©reurs de biens dans une rĂ©sidence de tourisme qu’ils devront payer une indemnitĂ© d Ă©viction s’il refuse le renouvellement du bail commercial aprĂšs les 9 ans. fSeZ. 382 9 77 229 288 214 134 198 338

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