POLITIQUE- Des militants du Parti socialiste ont annoncé avoir saisi la Haute autorité éthique du parti au sujet du projet d'élargir la déchéance de
SĂ©nĂ©gal Politique Cliquez pour agrandir l'image SĂ©nĂ©gal L'opposition veut une Haute autoritĂ© indĂ©pendante » pour organiser et gĂ©rer les Ă©lections 2530 Vues 0 Commentaires Il y a 2 ans © - mardi 10 mars 2020 - 1441Des leaders de lâopposition sĂ©nĂ©galaise Au SĂ©nĂ©gal, dans le cadre du dialogue national, lâopposition a fait une proposition rĂ©volutionnaire. Elle a mis sur la table de nĂ©gociation, lâinstauration dâune Haute autoritĂ© indĂ©pendante » pour organiser et gĂ©rer les Ă©lections, a appris KOACI. Les AutoritĂ©s en charge de lâorganisation et de la gestion des Ălections et des MĂ©dias publics» seront au cĆur des dĂ©bats du jour Ă la Commission du dialogue politique. Pour lâopposition, Ă la place du ministĂšre de lâIntĂ©rieur dont le patron est jugĂ© partisan, elle propose une Haute autoritĂ© indĂ©pendante, pour gĂ©rer et organiser les Ă©lections. Aussi, elle rĂ©clame une Haute autoritĂ© pour la gestion des mĂ©dias publics. Lâopposition nâest pas loin de la proposition de la sociĂ©tĂ© civile. MĂȘme si elle ne parle pas de ministĂšre, pour la gestion des Ă©lections, elle propose une Haute AutoritĂ© indĂ©pendante» chargĂ©e dâorganiser et de gĂ©rer les Ă©lections. Cela, dit-elle, pour redonner la confiance entre acteurs». Si elle a fait une telle proposition, câest parce que lâopposition dĂ©nonce la partialitĂ©, maintes fois constatĂ©es du ministre de lâIntĂ©rieur, militant et responsable du parti au pouvoir», ainsi que les manquements rĂ©pĂ©tĂ©s de lâactuelle Cena», notamment dans son rapport sur les Ă©lections lĂ©gislatives, oĂč elle a avouĂ© que câest lâadministration qui, en un moment donnĂ©, avait pris sur elle la responsabilitĂ© dâenvoyer en vrac et sans tri les cartes dâĂ©lecteurs, provoquant ainsi toutes les perturbations qui sâen sont suivies. Pour la structure qui aura en charge la gestion des mĂ©dias publics», lâopposition propose une Haute autoritĂ© des mĂ©dias». Un organe qui, selon la proposition, sera indĂ©pendant, dotĂ© de pouvoirs et de moyens, impliquĂ© dans la procĂ©dure de nomination proposition de liste de dirigeants potentiels parmi lesquels lâExĂ©cutif fera son choix».Cette haute autoritĂ© aura, entre autres missions de rĂ©guler le secteur des mĂ©dias et de garantir lâaccĂšs Ă lâinformation et lâaccĂšs Ă©quitable aux mĂ©dias du service public Ă tous les citoyens et aux organisations politiques, syndicales et sociales». Elle pourrait Ă©galement avoir compĂ©tence de sanctionner les dirigeants des mĂ©dias publics quâil pourra rĂ©voquer en tant que de besoin». Ces rĂ©formes sont dâautant plus nĂ©cessaires pour lâopposition que le pouvoir sâaccapare des mĂ©dias publics dâoĂč sont quasiment exclus les opposants. Or, prĂ©cisent les opposants, aux termes de la loi sur les partis politiques, les partis membres de la coalition au pouvoir nâont pas plus de droit que les partis membres des diffĂ©rents fronts de lâopposition». En ce sens, Sourang et Cie notent quâen dehors des pĂ©riodes de campagne Ă©lectorale oĂč lâĂ©galitĂ© entre les diffĂ©rents partis est rompue au profit de la reprĂ©sentativitĂ© dĂ©finie et appliquĂ©e sous le contrĂŽle de lâautoritĂ© de rĂ©gulation des mĂ©dias, les dirigeants de la Rts nâont aucun droit de privilĂ©gier les partis au pouvoir dans le traitement de leurs manifestations. Sidy Djimby Ndao , Dakar Contacter Ă Dakar + 221773243692 â ou sn Par Koaci RESTEZ CONNECTĂ En tĂ©lĂ©chargeant l'application KOACI. 0 Commentaires SĂ©nĂ©gal L'opposition veut une Haute autoritĂ© indĂ©pendante » pour organiser et gĂ©rer les Ă©lections Veuillez vous connecter pour commenter ce contenu. Votre avis nous intĂ©resse. Soyez le premier Ă commenter cet article
Unmilitant politique dĂ©tenu pour ses opinions doit ĂȘtre libĂ©rĂ© Les autoritĂ©s togolaises doivent cesser dâintimider les militants de lâopposition et libĂ©rer immĂ©diatement et sans condition lâun dâeux arrĂȘtĂ© aprĂšs avoir critiquĂ© la proposition dâune autoritĂ© locale, a dĂ©clarĂ© Amnesty International aujourdâhui.
La France insoumise a obtenu dâindĂ©niables succĂšs lors de la derniĂšre sĂ©quence Ă©lectorale. Ces succĂšs crĂ©ent de nouvelles possibilitĂ©s pour la gauche de rupture et donnent des responsabilitĂ©s Ă sa direction. Ils ouvrent aussi nĂ©cessairement des dĂ©bats, au sein du mouvement et au-delĂ . Comment aller plus loin pour constituer une alternative politique majoritaire ? Comment accroĂźtre lâimplantation sociale du mouvement ? Comment contribuer Ă la mobilisation populaire et approfondir les liens avec les mouvements sociaux ? Voici quelques-unes des questions qui sont posĂ©es dĂšs maintenant Ă LFI et seront discutĂ©es notamment lors de son universitĂ© dâĂ©tĂ©, qui sâouvre aujourdâhui Ă Valence. Dans ce texte, conçu comme une contribution au dĂ©bat en cours, Ătienne Penissat fait le bilan des forces et des faiblesses du mouvement, en particulier du point de vue de son ancrage social. La progression de LFI suppose quâelle ait son centre de gravitĂ© dans les classes populaires. Or cela implique selon lui de dĂ©velopper son implantation territoriale et, pour cela, de structurer davantage lâorganisation tout en donnant davantage de moyens aux groupes locaux, Ă la fois pour agir, se coordonner et former les militantes qui seront les futurs cadres du mouvement. *** MalgrĂ© les dĂ©faites aux prĂ©sidentielles et aux lĂ©gislatives, la sĂ©quence Ă©lectorale constitue un succĂšs pour la France Insoumise. Jean-Luc MĂ©lenchon a amĂ©liorĂ© son score du premier tour par rapport Ă 2017, sans le soutien du PCF, et nettement distancĂ© les autres de gauche. Il a mĂȘme ratĂ© de peu le second tour ce qui constitue une performance aprĂšs des Ă©lections locales dĂ©cevantes pour ce jeune mouvement. A contre-pied de la stratĂ©gie suivie en 2017, lâunion avec le PCF, EELV et le PS a constituĂ© une rampe de lancement efficace pour multiplier par cinq le groupe de et devenir la premiĂšre force de gauche Ă lâAssemblĂ©e Nationale. Ce succĂšs sâappuie sur plusieurs ingrĂ©dients un candidat-leader parfaitement identifiĂ© et qui, au-delĂ des critiques et sentiments contradictoires quâil suscite, incarne la fidĂ©litĂ© aux valeurs de gauche ; un groupe de dynamique et visible, qui sâest imposĂ© en cinq ans comme la principale force dâopposition Ă Macron ; un programme prĂ©sentĂ© comme cohĂ©rent, rigoureux, identifiĂ© grĂące Ă une pĂ©dagogie soignĂ©e ; une Ă©quipe de campagne commando » possĂ©dant une trĂšs grande maitrise des campagnes, une capacitĂ© Ă crĂ©er lâĂ©vĂšnement et Ă couvrir lâensemble des mĂ©dias ; un mouvement politique en capacitĂ© de propulser sur le terrain des forces militantes non nĂ©gligeables. A gauche, aucune autre force politique nâest en mesure de combiner ces diffĂ©rents ingrĂ©dients. Cette machine Ă©lectorale autour de Jean-Luc MĂ©lenchon a permis de rassembler la trĂšs grande majoritĂ© des qui sâidentifient Ă la gauche et Ă lâĂ©cologie ; elle a Ă©galement Ă©tĂ© en mesure dâaller chercher le vote de nombreux et nombreuses des classes populaires dâorigine immigrĂ©e des citĂ©s HLM plus Ă©loignĂ©es de la politique institutionnelle. Les limites du vote des classes populaires Ă gauche Cette force de mobilisation politique a toutefois des limites qui expliquent lâĂ©chec Ă accĂ©der au second tour de la prĂ©sidentielle puis Ă conquĂ©rir la majoritĂ© des On en citera deux. Dâabord, si le vote des des quartiers HLM a connu un sursaut par rapport aux Ă©lections intermĂ©diaires, il reste le plus souvent en deçà du niveau moyen de participation Ă©lectorale en France, faisant perdre » des voix Ă MĂ©lenchon. Un exemple Ă Saint-Denis 93, la participation Ă©lectorale est de 66% en 2022, au mĂȘme niveau quâen 2017 alors quâelle a baissĂ© en France de 77,7% Ă 73,7%, et le score de MĂ©lenchon a nettement augmentĂ© de 43% Ă 61%. Ce niveau de participation reste toutefois loin de la moyenne nationale -7,7 pts, ce qui constituerait un rĂ©servoir de 2000 Ă 2500 voix. Ensuite, il semble que le vote des classes populaires dans de nombreuses petites villes ou campagnes en faveur de MĂ©lenchon nâa pas progressĂ© voire a rĂ©gressĂ© dans certains cas[1]. Ces difficultĂ©s se sont amplifiĂ©es lors des Ă©lections lĂ©gislatives, malgrĂ© la dynamique dâunion derriĂšre la NUPES et malgrĂ© lâenjeu politique dâempĂȘcher LREM de conquĂ©rir la majoritĂ© des ; enjeu que MĂ©lenchon est parvenu Ă imposer de main de maĂźtre dans la campagne Ă©lectorale. Le vote des cadres et des professions intermĂ©diaires des mĂ©tropoles nâa quâen partie compensĂ© ces dĂ©fections pour faire Ă©lire 151 de la NUPES dont 75 de LFI[2]. Au final, LFI nâest que partiellement parvenue Ă faire reculer lâabstention des jeunes et des classes populaires, abstention qui nâa jamais Ă©tĂ© aussi forte dans ces deux scrutins nationaux. Dans le mĂȘme temps, lâextrĂȘme-droite a rĂ©ussi Ă mobiliser diffĂ©rentes catĂ©gories sociales aux prĂ©sidentielles mais aussi lors des lĂ©gislatives ce qui nâĂ©tait pas ou peu le cas jusquâici et qui dĂ©montre, de façon inquiĂ©tante, son ancrage social et sa normalisation politique. AprĂšs le quinquennat Hollande, LFI a donc rĂ©ussi Ă limiter voire endiguer la dĂ©saffiliation des classes populaires avec la gauche, ce qui nâĂ©tait pas une mince affaire au regard du rejet des politiques menĂ©es par le PS. Leur reconquĂȘte a empruntĂ© diffĂ©rentes stratĂ©gies aux discours qualifiĂ©s de populistes » en 2017 a succĂ©dĂ© un soutien affirmĂ© aux mouvements sociaux et populaires dâoppositions et de rejet du Macronisme, notamment celui des Gilets Jaunes. La direction de LFI a Ă©galement considĂ©rablement fait Ă©voluer son discours en direction des classes populaires racisĂ©es en reprenant Ă son compte les combats et les revendications contre les discriminations raciales, lâislamophobie ou les violences policiĂšres. MalgrĂ© ce travail politique, force est de constater que le pari nâest que partiellement atteint. Or, pour espĂ©rer conquĂ©rir le pouvoir, la mobilisation des classes populaires, qui rappelons-le reprĂ©sentent environ 50% de la population active en France, est indispensable. Quand le dĂ©bat sâengage sur la remobilisation Ă©lectorale des classes populaires Comment ? Le dĂ©bat sâest ouvert dans LFI suite aux interventions mĂ©diatiques de Ruffin. Il insiste sur la faiblesse Ă©lectorale des et de MĂ©lenchon dans les anciens bastions industriels de lâEst et du Nord de la France » et plus gĂ©nĂ©ralement dans la France pĂ©riphĂ©rique des bourgs » comparĂ© aux mĂ©tropoles et aux banlieues. Reprenant avec quelques nuances une grille de lecture socio-gĂ©ographique, il suggĂšre de tourner plus radicalement le discours de LFI en direction de cette France pĂ©riphĂ©rique ». Cette orientation consisterait Ă taire » les discours critiques contre les violences policiĂšres ou contre les discriminations raciales et religieuses pour ne mettre au premier plan que les thĂ©matiques sociales augmentation des salaires, blocage des prix, taxation des riches, etc. jugĂ©es plus unifiantes. Dans une interview au magazine Regards, Manuel Bompard conteste la lecture gĂ©ographique des rapports de force Ă©lectoraux Jean-Luc MĂ©lenchon est le premier candidat dans les villes les plus pauvres. Il est le candidat des jeunes, des chĂŽmeurs, des prĂ©caires, et fait des scores plus importants que la moyenne chez les ouvriers et les employĂ©s. Pour voir plus loin, il faut commencer par saluer ce bilan et ne pas se tromper sur lâanalyse. Quand nous remportons trois circonscriptions en Haute-Vienne, deux en Dordogne, ou encore celle du dĂ©partement de la Creuse, il nâest pas question de mĂ©tropoles⊠Et quand lâextrĂȘme droite remporte la circonscription des 13e et 14e arrondissements de Marseille, il nây a pas beaucoup de bourgs et de champs sur ce territoire⊠La lecture gĂ©ographique est une vue de lâesprit, qui fait abstraction de lâhistoire politique des territoires, de leurs structures sociales comme du travail militant qui y est menĂ© ». Soulignant la nĂ©cessitĂ© de lutter contre lâimplantation territoriale du RN, il refuse pour y parvenir dâ abandonner les banlieues populaires et de renoncer Ă la dĂ©nonciation du racisme ou de lâislamophobie ⊠». Il insiste en revanche sur la nĂ©cessitĂ© de crĂ©dibiliser les idĂ©es et mesures dĂ©fendues par LFI et sa capacitĂ© Ă les appliquer une fois au pouvoir. Le dĂ©bat sur la stratĂ©gie politique se concentre donc en grande partie autour des choix et de la lĂ©gitimitĂ© des discours et des thĂšmes mis en avant afin de reconquĂ©rir une hĂ©gĂ©monie culturelle ». Si ClĂ©mentine Autain vient de suggĂ©rer de renforcer les moyens octroyĂ©s aux groupes dâaction et de dĂ©mocratiser le fonctionnement de LFI, la question du type dâorganisation ou de mouvement politique semble secondaire voire marginale dans ce dĂ©bat. Sans sous-estimer lâimportance de la bataille des idĂ©es politiques, on voudrait insister sur la nĂ©cessitĂ© de changer de politique de structuration de LFI. Le gazeux » ne favorise pas la mobilisation du peuple Lâorganisation de LFI est diffĂ©rente des modĂšles historiquement associĂ©s aux organisations du mouvement ouvrier[3]. Elle sâest structurĂ©e autour de la figure de MĂ©lenchon et dâune plateforme numĂ©rique qui fait office dâinfrastructure organisationnelle on sâinscrit et on soutient financiĂšrement en ligne mais on ne cotise pas ; les groupes dâaction se crĂ©ent sur la plateforme qui donne accĂšs Ă des ressources payantes tracts, affiches et fait la publicitĂ© de leurs Ă©vĂšnements ; la direction du mouvement sâadresse Ă eux par le biais de la plateforme mails, sms. La direction, qui nâest pas Ă©lue et dont on peine Ă cerner les contours, dĂ©finit lâorientation politique de façon autonome ainsi que lâinvestiture de ses aux diffĂ©rentes Ă©lections. Au mieux les sont consultĂ©s lors dâassemblĂ©es. Les groupes locaux disposent de peu de moyens financiers, mĂȘme lors des campagnes Ă©lectorales. Si LFI a mis en avant, lors de sa crĂ©ation, des dispositifs de formation militante fondĂ©s sur la mĂ©thode Alinsky et le community organizing â une mĂ©thode importĂ©e des Etats-Unis â, cette expĂ©rience est restĂ©e marginale et relĂšve plus de la communication politique que dâune rĂ©elle politique organisationnelle. Les groupes locaux nâont pas non plus de pouvoir direct pas de votes sur les choix de la direction. On ne leur demande pas non plus de fournir dâinformations sur leurs Ăąge, sexe, profession, etc. ce qui rend difficile la connaissance sociologique du mouvement. En contrepartie, les groupes locaux ont une grande autonomie dans leurs actions et ne rendent pas de comptes Ă la direction politique ni Ă des instances intermĂ©diaires. Lâabsence de strates intermĂ©diaires est revendiquĂ©e pour empĂȘcher les notabilitĂ©s locales » et les batailles entre courants », qui sont considĂ©rĂ©es comme des plaies ayant minĂ© les vieux partis[4]. Les groupes dâactions ne sont pas censĂ©s se coordonner et communiquer en dehors de ces sĂ©quences Ă©lectorales. De ce fait, il y a peu dâhorizontalitĂ© entre les groupes dâaction et entre les des diffĂ©rentes communes et quartiers. Par exemple, en Seine-Saint-Denis, malgrĂ© la prĂ©sence de cinq lors de la prĂ©cĂ©dente mandature, aucune rĂ©union entre des diffĂ©rentes villes nâa eu lieu avant la fin des Ă©lections dĂ©partementales 2021⊠Lors des Ă©lections municipales, chaque groupe LFI a dĂ©fini sa stratĂ©gie dâalliances et de campagne sans coordination entre villes, mĂȘme Ă lâĂ©chelle des communautĂ©s dâagglomĂ©ration. Il nâexiste pas de liste de diffusions et dâĂ©changes â une boucle Telegram a Ă©tĂ© créée aprĂšs les dĂ©partementales â ni dâinterlocuteurs identifiĂ©s au niveau dĂ©partemental ou rĂ©gional. Le comitĂ© Ă©lectoral, constituĂ© de façon opaque, possĂšde une boite mail mais ne se dĂ©place pas pour rencontrer les groupes locaux. Dans ce dĂ©partement, LFI ne possĂšde pas de local pour des rĂ©unions ou le stockage du matĂ©riel de propagande en dehors des permanences des dĂ©putĂ©s, pas dâoutils de fabrication et dâimpression de tracts et dâaffiches, pas de trĂ©sorerie et pas de Chaque groupe est ainsi obligĂ© dâinventer un peu ses propres modes de fonctionnement â par exemple Ă Saint-Denis, les ont constituĂ© une coordination des groupes dâactions et une petite trĂ©sorerie pour financer des tracts â et les Ă©changes entre villes sâopĂšrent de façon informelle. Ce modĂšle organisationnel offre une grande souplesse dâengagements â on y entre et on sort facilement â mais aussi, et surtout, une grande latitude de dĂ©cision et dâaction Ă la direction. Lâabsence de structures militantes fabrique du turn-over avec des arrivĂ©es dâ lors des sĂ©quences Ă©lectorales et des dĂ©parts aprĂšs les Ă©lections, aprĂšs des conflits au sein ou entre groupes dâaction, par lassitude, faute de formation ou de pouvoir participer aux dĂ©cisions, etc. Le fonctionnement de LFI encourage des formes dâinvestissements diversifiĂ©es â relayer les contenus insoumis sur les rĂ©seaux sociaux, diffuser des tracts sur son quartier, organiser un atelier dâĂ©ducation populaire dans sa ville, participer aux rĂ©unions dâun groupe dâaction, devenir chef de file â mais aussi relativement prĂ©caires ou intermittents. Il avantage les profils de les plus politisĂ©s qui savent sâorienter sans formation, sans rĂšgles et repĂšres organisationnels et qui peuvent trouver des ressources propres pour agir collectivement. Il favorise Ă©galement les profils dâindividus dotĂ©es de ressources professionnelles ou personnelles qui peuvent sâengager ponctuellement de façon intense lors dâune sĂ©quence Ă©lectorale. Le capital militant de LFI est donc constituĂ© de ressources humaines pour assurer les activitĂ©s de base dâun mouvement de masse tractages, affichages, etc. ou pour intervenir sur les rĂ©seaux sociaux avec de trĂšs nombreuxses En revanche, il ne repose que marginalement sur des ressources militantes formĂ©es, organisĂ©es, implantĂ©es dans des territoires, des quartiers, des groupes professionnels ou des entreprises. Dans ce mouvement gazeux », les Ă©quipes militantes ne sont pas positionnĂ©es au cĆur de la stratĂ©gie de recrutement et de mobilisation des classes populaires. Lâusage du financement public reçu aprĂšs les Ă©lections lĂ©gislatives de 2017 illustre bien ce choix. LFI a fait de ses excĂ©dents budgĂ©taires et de son faible endettement un argument politique dĂ©montrant ses capacitĂ©s Ă bien gĂ©rer lâargent public. Cette bonne santĂ© financiĂšre indique surtout que la direction du mouvement a trĂšs peu redistribuĂ© dâargents aux groupes locaux, quâelle a peu recrutĂ© de 9 permanents en 2019 quand EELV en avait 25 et que, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, elle sâest peu dotĂ©e dâinfrastructures militantes[5]. Un exemple si le mouvement a communiquĂ© sur les campagnes dâinscriptions sur les listes Ă©lectorales, il nây avait quâune seule caravane des quartiers populaires » destinĂ©e Ă cette activitĂ© militante pour lâensemble de la rĂ©gion parisienne. Cette politique organisationnelle explique en partie les difficultĂ©s rencontrĂ©es dans lâimplantation locale, comme ont pu lâillustrer les faibles rĂ©sultats obtenus lors des Ă©lections municipales puis dĂ©partementales. Si la sociologie des de LFI est encore peu documentĂ©e, les monographies existantes donnent Ă penser que la prĂ©sence des classes populaires varie selon les groupes dâaction mais reste limitĂ©e. La sociologie des LFI illustre Ă©galement la difficultĂ© Ă faire accĂ©der des membres des classes populaires Ă des responsabilitĂ©s politiques. Plus de 60% des appartiennent aux cadres et professions intellectuelles supĂ©rieures, 13% aux professions intermĂ©diaires et seulement 15% aux et 3 % aux il y en a 2[6]. Les cadres de la fonction publique, les du secondaire et les universitaires forment 45% des et lâensemble des agents de la fonction publique presque 60%, Ă lâinverse, les et les du secteur privĂ© moins de 15%. De ce point de vue, les ne se distinguent pas de la moyenne des de lâAssemblĂ©e Nationale. LFI est un mouvement jeune, par rapport aux autres partis de gauche, et il est difficile de fabriquer » des nationaux en quelques annĂ©es. Reste que cette dĂ©formation sociologique des leaders illustre les limites dâun mouvement qui prĂ©tend reprĂ©senter et porter au pouvoir le peuple mais quel peuple ?. Le recours aux mĂ©dias une stratĂ©gie nĂ©cessaire mais insuffisante Si LFI a peu investi dans ses structures militantes locales, en revanche, des moyens consĂ©quents sont dĂ©diĂ©s Ă la prĂ©sence mĂ©diatique. En parallĂšle des interventions dans les mĂ©dias traditionnels, le mouvement a dĂ©veloppĂ© ses propres mĂ©dias et chaines de TV en ligne, une omniprĂ©sence sur les rĂ©seaux sociaux et la production de contenus sur les plateformes de streaming comme YouTube et Twitch. Ce travail de couverture mĂ©diatique est pensĂ©, planifiĂ©, financĂ© et professionnalisĂ©. Les recrutent Ă©galement des collaborateurs qui maitrisent parfaitement ces outils. Ce dispositif constitue une force de communication puissante, en particulier dans des espaces mĂ©diatiques alternatifs Ă ceux des mĂ©dias dominants. LâaccĂšs aux classes populaires est donc dĂ©volu en prioritĂ© au leader, aux et aux porte-parole nationaux via les ressources mĂ©diatiques et numĂ©riques. Cet Ă©cosystĂšme est une ressource essentielle pour faire passer des messages et politiser les jeunes et les classes populaires, deux publics » Ă©lectoraux dĂ©cisifs pour le mouvement. Il est dâautant plus indispensable quâavec la diffusion des smartphones, lâaccĂšs Ă internet sâest considĂ©rablement dĂ©mocratisĂ© depuis le milieu des annĂ©es 2000[7]. Les inĂ©galitĂ©s dâaccĂšs aux outils numĂ©riques se sont rĂ©duites entre les classes populaires et les classes moyennes / supĂ©rieures[8]. Toutefois, il serait erronĂ© de faire reposer la mĂ©diation politique auprĂšs des classes populaires uniquement sur ces outils, en relĂ©guant au second plan lâintermĂ©diation militante. Si elles nâont pas moins accĂšs aux outils numĂ©riques, en revanche, elles se distinguent par des usages diffĂ©rents de ceux des classes moyennes et supĂ©rieures[9]. Ses membres sont souvent plus distants vis-Ă -vis des rĂ©seaux sociaux ; ils et elles sâinforment moins sur lâactualitĂ© politique via internet ; ils et elles privilĂ©gient un usage des rĂ©seaux sociaux tournĂ©s vers le cercle familial et amical ; ils et elles sont Ă©loignĂ©s des formes participatives qui nĂ©cessitent de maitriser lâĂ©crit par exemple les forums ou des rĂ©seaux sociaux comme Twitter. La participation politique en ligne des jeunes ne rĂ©duit pas les inĂ©galitĂ©s sociales de participation politique[10]. Elle est principalement lâapanage des dans des formations avancĂ©es et des les plus Les jeunes en difficultĂ©s scolaires sont les plus Ă©loignĂ©s de toute participation et expriment une indiffĂ©rence voire un rejet de la classe politique. Les jeunes issus des milieux populaires dotĂ©s de ressources scolaires ou familiales parents en emplois stables ou avec un petit diplĂŽme par exemple sont Ă©galement distants des formes de participation politique en ligne mĂȘme sâils/elles se politisent lors des pĂ©riodes Ă©lectorales ou des mouvements sociaux comme les Gilets Jaunes. Ils et elles sâinforment de lâactualitĂ© et de la politique lors ces sĂ©quences mais participent peu. Communiquer auprĂšs des classes populaires via les outils numĂ©riques ne constitue pas lâassurance de les intĂ©resser Ă la politique, encore moins de les amener Ă participer et sâengager et mĂȘme tout simplement Ă mettre un bulletin dans lâurne. MĂȘme les grandes messes » mĂ©diatiques comme les dĂ©bats prĂ©sidentiels contribuent moins Ă modifier les opinions politiques ou lâabsence dâopinions quâĂ les conforter par le biais des processus de sĂ©lection et de filtrage des messages politiques quâopĂšrent les appartenances sociales des individus[11]. Dans le cadre de ces cĂ©rĂ©monies tĂ©lĂ©visuelles, les proches identifiĂ©s comme des rĂ©fĂ©rents politiques ou collĂšgue un membre de la famille ou etc. jouent mĂȘme un rĂŽle important pour traduire et lĂ©gitimer les prises de position politique. LâintermĂ©diation de proches, dâ de collĂšgues demeure encore aujourdâhui un des principaux processus de politisation et dâengagement collectif des classes populaires. La nĂ©cessitĂ© dâune nouvelle Ă©tape dans la construction organisationnelle Lâhistoire des forces politiques et syndicales parvenues Ă mobiliser les classes populaires dĂ©montre le rĂŽle central du travail de construction organisationnelle, comme lâillustre les travaux sur le PCF[12]. Câest lorsque le mouvement communiste sâest fixĂ© lâobjectif politique dâentrainer les classes populaires en se dotant de moyens et de dispositifs spĂ©cifiques par exemple lâusage des biographies militantes dans lâaccĂšs aux postes de responsabilitĂ©s, lâattention portĂ©e au nombre dâouvriers prĂ©sents dans les instances du parti, la formation et lâĂ©ducation populaire des quâil est parvenu Ă sâimposer comme un mouvement populaire. Les travaux contemporains sur les mouvements sociaux dans les quartiers populaires amĂ©ricains montrent Ă©galement lâimportance des politiques organisationnelles recrutement de community organizers salariĂ©s ou dĂ©frayĂ©s ; formation et mise en avant de leaders populaires ; campagnes de popularisation des mots dâordres, levĂ©e de fonds, etc. pour y parvenir[13]. Rien nâindique que ce modĂšle organisationnel basĂ© sur des ressources militantes denses et implantĂ©es[14] soit dĂ©passĂ© mĂȘme sâil doit sâadapter aux rĂ©alitĂ©s des expĂ©riences de vie et de travail des classes populaires contemporaines. considĂšrent que lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des conditions dâemploi et de vie des classes populaires a fragilisĂ© et compliquĂ© lâadoption de ce modĂšle, nĂ©cessitant le recours Ă dâautres stratĂ©gies la mise en avant dâun leader, le recours intensifs aux mĂ©dias sociaux. Câest oublier que les classes populaires nâont jamais Ă©tĂ© homogĂšnes et que câest, entre autres, le long et patient travail de construction dâorganisations populaires qui a mis en forme et fait converger les intĂ©rĂȘts et les actions de ses membres. Le maillage militant du territoire et son ancrage social constitue une ressource indispensable pour filtrer et retraduire les messages politiques afin dâen faire des outils de mobilisation de ceux et celles qui sont tenus Ă distance du champ politique. Ces messages politiques ont dâautant plus de chances de fonctionner quâils peuvent ĂȘtre activĂ©s dans des rĂ©seaux de sociabilitĂ©s et de solidaritĂ©s. Lâimplantation du PCF aprĂšs-guerre dans des bassins industriels, des banlieues populaires ou des zones rurales auprĂšs de fractions des classes populaires et moyennes ayant des intĂ©rĂȘts et de prĂ©occupations diffĂ©renciĂ©es dans certains domaines le dĂ©montre bien. Ce modĂšle organisationnel contourne la logique de segmentation des publics Ă lâĆuvre dans les stratĂ©gies mĂ©diatiques oĂč lâon craint de fĂącher les pas fachos » si lâon critique publiquement la police ou de froisser les classes populaires issues de lâimmigration si lâon ne dĂ©nonce pas les violences policiĂšres. Lâancrage social et territorial permet de tenir les deux bouts, dâarticuler des intĂ©rĂȘts ou des prĂ©occupations diffĂ©rentes en jouant sur les revendications mises en avant, sur les solidaritĂ©s concrĂštes et sur les identifications locales. Dans ce cadre, le vote nâest plus uniquement indexĂ© sur la perception et lâĂ©coute du leader mais prend appui sur la lĂ©gitimitĂ© des des dans des solidaritĂ©s locales ou professionnelles. LĂ encore, lâexemple passĂ© du PCF nâest pas inutile Ă rappeler nombre dâouvriers sây engageaient et votaient pour ses parce quâils leur ressemblaient et les reprĂ©sentaient sans pour autant partager lâensemble de son programme ou de la proximitĂ© de ses porte-parole avec les dirigeants soviĂ©tiques. * La prĂ©sidence Macron, avec son logiciel nĂ©olibĂ©ral, va continuer dâexacerber les inĂ©galitĂ©s et les tensions sociales. Ceci dâautant plus quâil va sâappuyer sur la droite parlementaire pour faire passer ses rĂ©formes ». En face, lâextrĂȘme droite devrait encore gagner du terrain et profiter, telle une rente de situation, de la colĂšre et des frustrations que gĂ©nĂšrent cette politique et le mĂ©pris du pouvoir Macroniste vis-Ă -vis des gens modestes. BĂątir un mouvement politique vĂ©ritablement populaire est donc urgent. Dâun point de vue Ă©lectoral mais aussi pour renforcer les mouvements sociaux, Ă commencer par le mouvement syndical affaibli, en mesure de mettre en Ă©chec les rĂ©formes du gouvernement. Le PS et EELV nâont ni les moyens, ni la volontĂ© politique de faire de la mobilisation des classes populaires un enjeu prioritaire. La responsabilitĂ© de LFI est donc grande et lâenjeu vital pour le camp de lâĂ©mancipation. LâexpĂ©rience des premiĂšres annĂ©es du mouvement et la lĂ©gitimitĂ© acquise dans les combats Ă©lectoraux et sociaux constituent un acquis et une bonne base pour relever ce dĂ©fi. De plus, les moyens existent pour enclencher une nouvelle Ă©tape de construction de lâorganisation avec un groupe sur le territoire et la multiplication de son financement public de 4 Ă 8,4 millions dâeuros. Reste dĂ©sormais Ă donner lâimpulsion politique. * Ătienne Penissat est sociologue, chargĂ© de recherches au CNRS et militant LFI en Seine-Saint-Denis 93. Illustration PhotothĂšque Rouge / MILO. Notes [1] Voir par exemple les donnĂ©es prĂ©sentĂ©es par Roger Martelli [2] Voir les donnĂ©es locales prĂ©sentĂ©es ici [3] Pour une description et une analyse poussĂ©e de lâorganisation Insoumise, voir Lefebvre, RĂ©mi. Que sont devenus les partis-mouvements ? La France insoumise et La RĂ©publique en marche depuis 2017 », Esprit, no. 1-2, 2022, pp. 167-178 et Cervera-Marzal, Manuel. 5. Des militants sans droits et sans devoirs », Le populisme de gauche. Sociologie de la France insoumise. La DĂ©couverte, 2021, pp. 179-216. [4] Lefebvre RĂ©mi, ibid. [5] Le seul dispositif militant consĂ©quent est lâuniversitĂ© dâĂ©tĂ© les Amfis dâĂ©tĂ©. Par sa nature et les moyens nĂ©cessaires pour y participer utiliser des jours de vacances, payer les transports et les frais dâinscription, ce dispositif sâadresse surtout Ă des publics politisĂ©s et disposants de temps et de ressources Ă©conomiques. [6] Le codage de la PCS des a Ă©tĂ© effectuĂ© Ă partir des informations fournies publiquement par lâAssemblĂ©e Nationale. Jâai inclus dans les cadres, les collaborateurs dâĂ©lus et les dirigeants associatifs ou syndicaux. Jâai recodĂ© les retraitĂ©s dans leur PCS dâorigine. Ce rapide portrait sociologique est trĂšs dĂ©pendant des choix de codage, eux-mĂȘmes rendus difficiles par le fait que cette information est basĂ©e sur les dĂ©clarations des qui les utilisent pour se construire une façade publique, souvent diffĂ©rente des professions et des positions sociales quâils occupent rĂ©ellement. [7] Pasquier, Dominique. Le numĂ©rique Ă lâĂ©preuve des fractures sociales », Informations sociales, vol. 205, no. 1, 2022, pp. 14-20. [8] Les inĂ©galitĂ©s se situent surtout entre urbains et ruraux, puisque dans les campagnes la qualitĂ© de lâaccĂšs Ă internet peut ĂȘtre encore mĂ©diocre. Les inĂ©galitĂ©s dâaccĂšs Ă un ordinateur restent quant Ă elle relativement marquĂ©es. [9] Pasquier, ibid. [10] Boyadjian, Julien. Les rapports socialement diffĂ©renciĂ©s des publics jeunes Ă la participation politique en ligne », PĂŽle Sud, vol. 53, no. 2, 2020, pp. 117-134. [11] Barrault-Stella, Lorenzo, et al. Lâalignement des rĂ©ceptions. Le dĂ©bat de lâentre-deux tours de lâĂ©lection prĂ©sidentielle de 2017 du cĂŽtĂ© des publics », GenĂšses, vol. 116, no. 3, 2019, pp. 77-110. [12] Julian Mischi, Le parti des communistes. Histoire du Parti communiste français de 1920 Ă nos jours, Hors dâatteinte, 2020. [13] Julien Talpin, Community organizing. De lâĂ©meute Ă lâalliance des classes populaires aux Etats-Unis, Raisons dâagir, 2016. [14] Ce modĂšle organisationnel de mobilisation des classes populaires nĂ©cessite de combiner quatre registres des dispositifs de campagnes, de formations et dâactions pensĂ©es et orientĂ©es en direction des classes populaires ; la valorisation des compĂ©tences politiques des membres des classes populaires, Ă commencer par leurs compĂ©tences organisationnelles ; une attention portĂ©e Ă la place des membres des classes populaires dans les diffĂ©rentes instances du mouvement ; une politique de sĂ©lection de aux mandats locaux et nationaux issus des classes populaires.
MILITANTEN*OPPOSITION*AVEC*UNE*AUTORITE*POLITIQUE - - 20 solutions de 4 à 11 lettres MILITANT*EN*OPPOSITION*AVEC*UNE*AUTORITE*POLITIQUE - - 20 solutions de 4 à 11 lettres pour les mots croisés Connexion; S'inscrire; Solutions de mots croisés et mots fléchés pour MILITANT EN OPPOSITION AVEC UNE AUTORITE POLITIQUE - 20 solutions de 4 à 11
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4Voir Muxel (A.), « Jeunes des annĂ©es quatre-vingt-dix : Ă la recherche dâune politique âsans Ă©tiqu ; 5 Sur tous ces points, voir Ion (J.), La fin des militants ?, op. cit.; 4 DonnĂ© pour explicatif des changements survenus dans les rapports au politique et au collectif des acteurs sociaux, ce processus sâexprimerait dans les critiques de la « langue de bois », la prĂ©fĂ©rence
3 juillet 2021 - Des Palestiniens protestent Ă Ramallah, en Cisjordanie, contre l'assasinat de Nizar Banat, Ă©minent militant de l'opposition, par l'AutoritĂ© palestinienne AP Ă HĂ©bron il y a deux semaines. Banat, critique acharnĂ© de l'AP qui l'avait dĂ©tenu Ă plusieurs reprises, Ă©tait connu pour ses dĂ©nonciations de la corruption de l'AP, la coordination rĂ©pressive avec le colonialisme israĂ©lien, ainsi que pour avoir compromis les principes de la libĂ©ration palestinienne. L'AP a Ă©tĂ© créée en 1993 aprĂšs que l'Organisation de libĂ©ration de la Palestine OLP a reconnu la lĂ©gitimitĂ© du colonialisme israĂ©lien dans certaines parties de la Palestine, reniant ainsi certains des principes fondamentaux de la propre charte de l'OLP, ainsi que le mouvement plus large de dĂ©colonisation palestinienne. Depuis lors, l'AP est rĂ©guliĂšrement critiquĂ©e pour avoir nui Ă la cause palestinienne et pour avoir pris pour cible des militants anticolonialistes - Photos Activestills Par Radia ZabanehUn mouvement de protestation contre la corruption et lâautoritarisme de lâAutoritĂ© palestinienne prend de lâampleur en Cisjordanie occupĂ©e. Des mois avant le sixiĂšme anniversaire de Ghassan, il avait dĂ©jĂ tout prĂ©vu pour sa fĂȘte ; il voulait un costume de policier et un gĂąteau en forme de casquette de police. JusquâĂ il y a un mois, lorsque son admiration pour la police a volĂ© en Ă©clats⊠Le 5 juillet, la mĂšre de Ghassan, Hind Shraydeh, sâest rendue au poste de police de Ramallah, en Cisjordanie occupĂ©e, pour demander la libĂ©ration de son mari, qui avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© avec plusieurs autres militants par les forces de sĂ©curitĂ© palestiniennes avant une manifestation prĂ©vue contre lâAutoritĂ© palestinienne AP plus tĂŽt dans la journĂ©e. La police a dĂ©clarĂ© que les militants avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s parce que la manifestation nâavait pas Ă©tĂ© autorisĂ©e. La manifestation improvisĂ©e de Shraydeh sâest Ă©tendue Ă une douzaine de membres de sa famille et de militants aprĂšs quâelle a publiĂ© une vidĂ©o sur Facebook revendiquant âĂtat des libertĂ©s, non aux arrestations politiquesâ. Mais elle nâa pas durĂ© longtemps. La police anti-Ă©meute sâest violemment attaquĂ©e aux manifestants, aux observateurs et aux journalistes. Shraydeh a Ă©tĂ© traĂźnĂ©e par les cheveux, battue et placĂ©e en dĂ©tention devant ses enfants, qui ont Ă©galement vu leur oncle et leur grand-pĂšre de 77 ans se faire asperger de gaz poivrĂ©. Lorsquâelle a Ă©tĂ© rĂ©unie avec ses enfants aprĂšs minuit, suite Ă une intervention du Premier ministre de lâAP, Ghassan lui a dit quâil ne voulait plus ĂȘtre policier. âUn policier nâest plus un mĂ©tier de rĂȘve pour un enfant de cinq ansâ, a dĂ©clarĂ© Shraydeh. âLâAP ne peut plus soutenir son image â pas de sĂ©curitĂ©, pas de protection, pas de respect de lâautre, pas de pluralisme⊠Ce nâest pas lâĂtat pour lequel nous luttons.â La mort de Nizar Banat, ĂągĂ© de 46 ans, lors de sa dĂ©tention par lâAutoritĂ© palestinienne le 24 juin, a entraĂźnĂ© de fortes protestations en Cisjordanie. Banat Ă©tait un militant politique et un critique virulent de lâAutoritĂ© palestinienne qui publiait des vidĂ©os sur les mĂ©dias sociaux accusant lâAutoritĂ© palestinienne de corruption. Le Fatah, le mouvement qui contrĂŽle lâAP, a organisĂ© des contre-manifestations pour prĂȘter allĂ©geance au prĂ©sident Mahmoud Abbas et affirmer quâil reste le dirigeant lĂ©gitime, 16 ans aprĂšs sa derniĂšre Ă©lection. âNous ne voulons en aucun cas qualifier notre peuple de traĂźtre, mais les manifestations pourraient ĂȘtre utilisĂ©es par ceux qui veulent nuire Ă lâintĂ©rĂȘt national palestinienâ, a dĂ©clarĂ© Hasan Hamayel, un porte-parole du Fatah, Ă Al Jazeera. Il a critiquĂ© les militants de Cisjordanie pour ne pas avoir protestĂ© contre la mort dâun Palestinien dĂ©tenu par le Hamas Ă Gaza il y a plusieurs jours, mais a prĂ©cisĂ© quâil ne faisait pas de parallĂšle. âJe ne fais pas de comparaison, nous avons un Ătat ici, il y a la loi et lâordre⊠Nous sommes lâinstitution lĂ©gitime avec laquelle le monde traiteâ, a dĂ©clarĂ© M. Hamayel. Mais lâordre public est justement lâune des revendications des manifestants. Alors que lâAutoritĂ© palestinienne prĂ©tend avoir arrĂȘtĂ© 14 membres de la patrouille de police qui a arrĂȘtĂ© Banat et les avoir renvoyĂ©s devant la justice militaire, en attendant la fin de lâenquĂȘte sur leur implication prĂ©sumĂ©e dans sa mort, la confiance dans le systĂšme judiciaire de lâAutoritĂ© palestinienne a fondu, plus des deux tiers des personnes interrogĂ©es estimant que le systĂšme judiciaire est corrompu. Le 25 juillet, un haut responsable du Fatah, Hussein al-Sheikh, a prĂ©sentĂ© des excuses pour la mort de Banat au nom du chef de lâAP, Abbas. âCâest un accident triste et malheureux. Une erreur sâest peut-ĂȘtre produite lors de lâaction des forces de lâordre⊠Il est important quâil y ait des procĂ©dures en place concernant les questions dâordre public et de juger qui a commis une erreur dans cette affaireâ, a dĂ©clarĂ© le Media Line. Omar Assaf, un militant de premier plan, a dĂ©clarĂ© Ă Al Jazeera que les excuses Ă©taient un bon dĂ©but mais que la responsabilitĂ© et la justice Ă©taient vraiment nĂ©cessaires. âCâest au peuple palestinien quâil aurait dĂ» sâadresser en premier lieu par le biais des canaux locaux, et non des mĂ©dias internationauxâ, a ajoutĂ© Assaf. Si le meurtre de Banat a Ă©tĂ© le catalyseur des rĂ©centes manifestations rĂ©clamant la justice, une rĂ©forme de la sĂ©curitĂ© et des Ă©lections, le mĂ©contentement Ă lâĂ©gard de lâAP sâĂ©tait accru bien avant cet assassinat. Crise de lĂ©gitimitĂ© En avril, M. Abbas a reportĂ© ce qui aurait Ă©tĂ© les premiĂšres Ă©lections lĂ©gislatives depuis 15 ans, en raison dâun diffĂ©rend, selon lui, sur le vote Ă JĂ©rusalem-Est, annexĂ©e par IsraĂ«l. Ses dĂ©tracteurs ont accusĂ© le dirigeant de lâAP, ĂągĂ© de 85 ans, de se servir de cette question comme dâune excuse pour Ă©viter des Ă©lections qui pourraient voir le Fatah divisĂ© les perdre. Ramallah, 3 juillet 2021 â La police dâAbbas, vĂ©ritable force supplĂ©tive de lâoccupant israĂ©lien, bloque les manifestants rĂ©unis pour exprimer leur colĂšre face au lĂąche assassinat de lâopposant Nizar Banat â Photo Activestills Le mĂ©contentement Ă lâĂ©gard de lâAP a Ă©tĂ© aggravĂ© par sa position plus que passive lors des manifestations et des confrontations avec les forces israĂ©liennes face aux projets dâexpulsions forcĂ©es de familles palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah Ă JĂ©rusalem-Est et lors de la guerre de 11 jours en mai entre IsraĂ«l et des groupes palestiniens Ă Gaza, ainsi que par une enquĂȘte sur un accord de troc de vaccins entre lâAP et IsraĂ«l qui a Ă©tĂ© rejetĂ©. Khalil Shikaki, professeur de sciences politiques et directeur du Palestinian Center for Policy and Survey Research [PCPSR], qui rĂ©alise des sondages depuis 1993, a dĂ©clarĂ© Ă Al Jazeera quâil nâavait jamais vu un tel niveau de frustration Ă lâĂ©gard de lâAP parmi les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Il a dĂ©clarĂ© que les Palestiniens sont mĂ©contents de la collaboration de lâAP avec lâoccupation israĂ©lienne, de son administration des zones sous son contrĂŽle en Cisjordanie, et de sa corruption et son autoritarisme croissants. âIl existe une perception selon laquelle lâAP accepte essentiellement le statu quo, manque dâinitiative et de dĂ©termination pour affronter IsraĂ«l, et protĂšge essentiellement ses propres intĂ©rĂȘts en maintenant lâAP en vieâ, a dĂ©clarĂ© Shikaki. Selon le plus rĂ©cent sondage du PCPSR, publiĂ© le 4 juillet, si des Ă©lections prĂ©sidentielles Ă©taient organisĂ©es et que seuls deux candidats Ă©taient dĂ©signĂ©s Mahmoud Abbas du Fatah et Ismail Haniyeh du Hamas, le premier obtiendrait 27% et le second 59% des voix â contre 47% pour Abbas il y a seulement trois mois. Pourtant, alors que les Palestiniens semblent absolument vouloir une changement, des Ă©lections ne sont pas prĂ©vues. Le Fatah a suggĂ©rĂ© un remaniement du gouvernement pour calmer les critiques â ce que Abbas aurait approuvĂ© â ainsi que des changements dans lâappareil de sĂ©curitĂ© et dans le corps diplomatique. Mais Assaf a dĂ©clarĂ© que la crise de lĂ©gitimitĂ© de lâAP ne sera pas rĂ©solue par de quelconques remaniements. âLa crise subsistera tant quâil nây aura pas dâĂ©lectionsâ, a-t-il affirmĂ©. Nous avons brisĂ© la barriĂšre de la peur Entre-temps, bien quâelles soient relativement peu nombreuses et centrĂ©es sur Ramallah et HĂ©bron, les manifestations anti-AP se poursuivent et une autre est prĂ©vue pour le 2 aoĂ»t. Selon les analystes, le Hamas sâabstient dâutiliser sa base en Cisjordanie par crainte de confrontations sanglantes avec le Fatah, Ă un moment oĂč il tente de rĂ©habiliter son image au niveau local et international. Le Fatah, dans lâensemble, dĂ©fend lâAP et sâabstient de critiquer publiquement Abbas. Les autres partis et les indĂ©pendants sont Ă la tĂȘte des manifestations, mais ils reprĂ©sentent moins dâun quart de la population et ne disposent pas de la base et de lâappareil organisĂ© nĂ©cessaires pour maintenir longtemps les protestations, selon Shikaki. Le dĂ©roulement des Ă©vĂ©nements post-Printemps arabe et le dĂ©sir de stabilitĂ©, ainsi que les craintes en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, pĂšsent Ă©galement sur bon nombre de ceux qui souhaitent le changement. âIls ne veulent pas risquer dâĂȘtre tabassĂ©s par les services de police⊠Ils ne veulent pas risquer de devoir aller en prison. Ils voient ce qui se passe, mĂȘme avec les journalistes lorsquâils sortent de leurs cellules⊠Certains craignent de perdre leur emploi et les conditions de vie quotidiennes sont une constante prĂ©occupationâ, a expliquĂ© Shikaki. Assaf, cependant, ne traĂźne pas les pieds⊠Cet homme de 71 ans, que lâon retrouve Ă chaque manifestation, souvent avec un haut-parleur, a dĂ©clarĂ© quâil Ă©tait convaincu que le mouvement ferait boule de neige. âNous avons brisĂ© la barriĂšre de la peurâ, nous a dit Assaf, mĂȘme sâil reste prudent dans ses prĂ©visions. âLa rĂ©pression de lâAP est plus quâune manifestation de faiblesse et de confusion. Câest, dâune maniĂšre ou dâune autre, le dĂ©but dâune guerre de succession pour savoir qui prendra la relĂšve quand Abbas ne sera plus lĂ â, a-t-il ajoutĂ©. 29 juillet 2021 â Al-Jazeera â Traduction Chronique de Palestine
LesautoritĂ©s russes ont lancĂ© une vĂ©ritable chasse aux sorciĂšres en instrumentalisant le systĂšme judiciaire du pays pour poursuivre les manifestant·e·s antiguerre et les dĂ©tracteurs et dĂ©tractrices influents qui expriment leur opposition Ă lâinvasion de lâUkraine par la Russie, a dĂ©clarĂ© Amnesty International mercredi 30 mars 2022, un mois aprĂšs le dĂ©but de la
Auguste Richet dit Ti tcho » , membre de lâopposition de la CitĂ© de lâIndĂ©pendance qui militait dans le quartier populaire de Raboto », a Ă©tĂ© tuĂ© tĂŽt ce lundi 15 jun 2020, rapporte un collaborateur de KAPZY NEWS aux GonaĂŻves. Par CĂ©lou FLĂCHER Le coprs inerte de la victime a Ă©tĂ© constatĂ© et allongĂ© de trĂšs tĂŽt ce lundi, Ă lâangle des rues Clerveaux et Polpond, aprĂšs avoir Ă©tĂ© atteint par balles dont plusieurs au dos. Selon les informations fournies par notre collaborateur Ă la rĂ©daction de lâagence, Auguste Richet mieux connu sous le pseudonyme de Ti tcho », Ă©tait un ancien agent de police parlementaire » et serait assassinĂ© par des individus armĂ©s non identifiĂ©s. Lâagence a appris que Auguste Richet militait en faveur de la branche de lâopposition radicale des GonaĂŻves plus prĂ©cisĂ©ment dans le quartier populaire de Raboto ». Son assassinat a soulevĂ© une situation de panique aux GonaĂŻves Ă travers laquelle des tirs nourris ont Ă©tĂ© entendus dans plusieurs quartiers de Raboto. Au moment de la rĂ©daction de lâarticle, aucun blessĂ© relatif Ă ces dĂ©tonations nâest Ă signaler.
Crisepolitique en GuinĂ©e: DĂ©but de compromis pour sauver le processus Ă©lectoral. CONAKRY-Une avancĂ©e importante a Ă©tĂ© obtenue lundi Ă lâissue dâune reunion de six heures Ă Conakry entre le facilitateur international Said Djinnit et le comitĂ© de suivi de lâaccord politique du 3 juillet dernier.Face aux reclamations de l
n7Hs. 243 215 19 288 47 102 248 284 67
militant en opposition avec une autorité politique